di Eugenia Parodi Giusino
La città di Palermo, con gli incontri La parola
alla Siria. Voci creative di donne in esilio, lo scorso dicembre ha
voluto dare visibilità ad alcune artiste siriane che si trovano lontane dalla
loro terra, là dove non è stato loro possibile esprimersi con la libertà di cui
hanno bisogno tutti, e ancor più gli intellettuali e gli artisti. Questi, con
il loro pensiero e lavoro possono esprimere contenuti, idee, modelli non
omologati, audaci e portatori di una visione della vita che forse non può
ancora proporsi e radicarsi nella società di un Paese arabo che ha sofferto
anni di guerra e distruzione, assalti terroristici, e regimi dispotici. Gli
esili forzati di milioni di siriani, non sono affatto finiti, e un numero
considerevole e imprecisato si trova in campi profughi sparsi ai margini
dell’Europa, in un limbo esistenziale e materiale insopportabile, che preclude
loro sia di entrare in Europa sia di tornare in patria. O è stato costretto a riparare
nei vicini Paesi.
La condizione di questi individui e la recente storia
della Siria sono l’oggetto di un saggio a più mani: Esilio siriano (Exil
syrien, ed. A. Guerini e Associati Spa, Milano 2016) ‒ a cura di Marina Calculli,
specialista in geopolitica della regione libanese e siriana e dello scrittore e
attivista Shady Hamadi. Ha scritto Marina Calculli: «Chi fugge dalla Siria non
è solo un soggetto politico, ma anche uno strumento politico…si
analizzerà come lo spostamento di milioni di siriani, sia verso
l’interno sia verso l’esterno della Siria, non sia stato soltanto una mera
conseguenza inattesa della violenza esplosa nel Paese dopo il 2011, bensì parte
di una vera e propria strategia, condotta in larghissima misura dal regime di
Bashar al-Asad e del suo principale alleato, la Russia…Il regime, sotto la
pressione dell’avanzata dei gruppi ribelli, ha in parte perduto, ma in parte
anche abbandonato diverse fasce di territorio settentrionale e centro-orientale
della Siria…» contemporaneamente alienando da alcune zone, quelle che ritiene
lo “Stato utile” o la “Siria utile”, la parte della popolazione a lui
contraria.
Alla scrittrice curdo-siriana Maha Hassan, esule da
quindici anni a Parigi, invitata a Palermo per La parola alla Siria abbiamo
rivolto alcune domande. Maha Hassan è una scrittrice, giornalista e attivista
curdo-siriana. Nata ad Aleppo e con studi giuridici alle spalle, si è affermata
come scrittrice di romanzi nel suo Paese già negli anni Novanta. A partire
dall’anno 2000 è stata perseguitata dal regime perché nelle sue pagine si
leggeva di argomenti tabù come religione, sesso e politica e le è stato
proibito pubblicare. Nel 2004, all’inasprirsi delle violenze contro i curdi,
Maha Hassan ha lasciato la Siria e si è trasferita a Parigi. Nel 2005 ha
ricevuto da Human Rights Watch una borsa di studio Hellman/Hammett per gli
scrittori perseguitati. Continua a scrivere e a difendere i diritti delle donne
nella società araba. In italiano è stato tradotto il suo romanzo Tamburi
d’amore.
Vous êtes née en Syrie dans une famille kurde; une
de votre grands-mères était arménienne, persécutée en Turquie, et pour rester
en Syrie, elle a toujours dû cacher sa véritable identité. Vous apportez donc
avec vous des éléments de cultures et de religions différentes, et la Syrie
elle-même a toujours été un carrefour, un affrontement-rencontre de différentes
origines religieuses et ethniques, avec une société non homogène. “Exil syrien”
retrace l’histoire politique récente de la Syrie et les exilés syriens, les
soulèvements populaires pacifiques, les actions et violations des différents
acteurs et gouvernements concernés, les efforts laborieux de la population
pour sortir de l’abîme de la guerre. Hamadi se
demande: «Loin ou toujours chez eux (watan), les Syriens se demandent: “Qui
sommes-nous, aujourd’hui”? La question de l’identité syrienne devient
fondamentale car la guerre a mis en évidence la fragilité de la société ». Pour
vous, qui vivez par choix loin de votre pays, la définition de votre identité
est-elle un sujet difficile ou est-elle structurée par l’élaboration de valeurs
universelles et culturelles?
«Je suis écrivaine; c’est ça mon identité définitive
que j’ai construite pendant ces années vécues en Syrie et en France. Je suis
citoyenne francaise mais je suis aussi kurde. Je suis, peut- être, un peu
arménienne et pourquoi pas aussi juive. Je passé une année dans la maison
d’Anne Frank. Mon roman parraîtra bientôt sur mon expérience douloureuse dans
la maison d’Anne à Amsterdam, là où j’ai découvert des points communs entre les
juifs et les Kurdes et entre l’exode de juifs et celui des syriens pour cause
de guerre. Je pense que je suis née en Syrie, decendante d’une grand-mère arménienne,
d’une autre kurde, et d’une arabe, et que je suis venue vivre en France pour
vivre de multiples expériences parfois paradoxales et contradictoires. C’est
pourquoi, aujourd’hui, je ne suis qu’une écrivaines. C’est ma seule identitié».
Noam Chomsky, philosophe, scientifique et activiste
politique américain toujours cohérent avec ses idées, même si elles sons
politiquement inconfortables, souligne le concept selon lequel les
intellectuels, précisément parce qu’ils sont “privilégiés” ‒ en tant
qu’utilisateurs et acteurs culturels ‒ ont plus d’opportunités que les autres
et donc encore plus de responsabilité. «C’est à ce moment-là qu’un individu
doit choisir et utiliser le privilège pour remettre en question l’État»,
écrit-il dans un essai de 2011, qui a été republié pour la dernière fois dans
La responsabilité des intellectuels (Ponte delle Grazie, 2019). Cependant, il
faisait référence à une minorité dans une démocratie occidentale. Vous avez
choisi, il y a de nombreuses années, d’exercer pleine liberté d’expression à
travers la fiction, le roman, et pour cela vous avez cependant dû quitter la
Syrie, le pays où vous êtes née. Y avait-il quelque chose de dangereux et
d’inacceptable dans vos écrits? Comment avez-vous pris la décision difficile de
partir?
«Ecrire pour moi est une affaire de naissance. Je suis
née pour raconter, je répète partout cette phrase. Ont ne peux pas raconter
sans liberté. Le fait que je sois née en Syrie, fille d’une famille kurde, mais
elle ne parlant que l’arabe, en raison du régime nationaliste arabe
despotisque, niant toute liberté d’expresion pour le peuple syrien, m’a mis
constamment en danger. La premiere fois, j’ai été interdite de publier mon deuxieme
roman, puis, en 2004, quand la “révolution kurde” s’est declanchée, j’ai été
interrogée par les services de renseignement en tant d’écrivain kurde. C’est
pourquoi j’ai eu peur. Je n’ai pas eu le choix, j’ai été obligée de quitter la
Syrie pour sauver mon écriture et pouvoir soigner cette raison de vivre et les
faire grandir comme un arbre, dans cet exil choisi et aimé».
Il y a une image très efficace et vivante que vous
suggérez sur la liberté.« Dans notre pays – vous avez écrit ‒ la liberté est
comme un produit frais à déguster, quand pour vous (pour les pays occidentaux,
ndr) il a la saveur et la consistance d’un aliment en conserve ». Veuillez nous
en dire plus.
«C’est des paroles dites par Rima, le personnage
principale de mon roman Tambour d’amour, traduit en italien. Rima vivait
en France où la liberté est un concept évident, après les longs combat du
peuple Français pour realiser ce sens. En revenant en Syrie, Rima sentait un
autre goût de la liberté, une liberté fraiche, inédite, inconnue, car les
Syriens ont vécu lontemps sans pouvoir s’exprimer.
Sfollati nel
nord della Siria verso Tel Temer (ph. Unicef Delil Souleiman)
Malgré la longue histoire de trahison et d’abandon des
Kurdes, je sens, au fond de moi, que justice sera faite un jour. Peut-être que
cela ne sera pas rapide mais je suis convaincue que l’intelligence
internationale va voir les Kurdes comme un peuple qui mérite ses droits; je
crois au futur. Comme citoyenne francaise d’origine kurde, je sais qu’il y a en
France, pas mal de gens qui soutiennent la casue kurde. Je pense que la France
et la communauté européenne peuvent jouer un grand rôle pour aider à la
naissance d’un état ou d’un statut plus stable pour les Kurdes, y compris au
Moyen Orient».
Le syrien Mohammed Dibo, exilé à Beyrouth, en Exil
syrien avait écrit «Certains intellectuels ont créé une nouvelle culture, née
aujourd’hui en Syrie, qui s’exprime mieux dans le domaine créatif, à travers la
poésie, les romans, le théâtre, les témoignages, le peinture, caricatures». À
votre avis, bien qu’il existe des zones en Syrie, avec la présence de milices
non gouvernementales y compris des groupes terroristes, qui continuent d’être
bombardées par des avions russes et gouvernementaux (Idlib, «Ansamed news» du
20/12/19) , et compte tenu des récents et ruineux actes de guerre en Irak aux
mains des États-Unis et de l’Iran, vous pouvez toujours espérer que les
phénomènes culturels mentionnés par Dibo augmenteront, deviendront des points
de référence pour une renaissance de la culture syrienne qui a connu par le passé
d’énormes plaintes, et des violences de toutes sortes, dirigées contre ses
représentants.
«Le jour où je réponds à ces questions, il y a deux
filmes syrienes nomment pour les Oscars. Peut-être un film sera en finale. Le
cinéma du régime n’a jamais pu arriver à cette place. Le fait que les syriens
insistent pour la liberté et la démocratie, cela a vraiment créé une nouvelle
vague d’expression et libèrer l’art et la culture de ses prisons intérieures.
Nous vivions comme dans le monde de 1984, où Big Brother nous surveille, jusque
dans nos rêves. Aujourd’hui, malgré le mal de la guerre, les pertes, la mort,
nous sommes plus libres au fond de nous. J’aime bien parler d’expression :
la nouvelle vague culturelle fera suite à cette guerre, comme les grands mouvements
artistiques mondiaux, le Surréalisme par exemple, qui sont nés à côté de la
guerre.
I becchini
della Siria
Je ne dis pas cela éxactement, je ne suis pas une
femme politicienne, je suis écrivaine et plus précisemment, romancière. J’utilise
mon imagination en la melangant à la réalité. Mais j’ai vu de mes propres yeux
les islamistes en Turquie. Cela n’est pas un secrêt; il y plein d’articles qui
parlent du soutien de la Turquie aux intégriste islamiques, y compris à ceux de
Daech. Pour moi, le conflit entre Erdogan et les Kurdes est une question
essentielle pour la Turquie qui a peur de l’existance d’un pouvoir laïque et
moderne à ses frontières. Je crois que le rêve d’Erdogan c’est d’être reconnu
comme un nouveau sultan ou calife qui gouvernerai un monde islamique. Et pour
cela, le grand obstacle devant lui ce sont les Kurdes, un peuple différent».
Vous avez également écrit «Nous devons ouvrir un
dialogue libre pour arracher le terrorisme au terroriste, parce que Daesh est
une tendance culturelle et morale et pour le détruire, nous avons besoin d’une
arme culturelle». Vous croyez donc que le fanatisme religieux, qui est une
composante du terrorisme, est une idéologie, une philosophie de vie qui
imprègne une partie de la société au Moyen-Orient et doit également être
combattu en proposant, à travers la culture, un autre modèle de société plus
libre, tolérant, démocratique?
«Non, je ne crois pas que le fanatisme religieux soit
capable de regarder loin, ni d’accepter de dialoguer. J’ai une autre
proposition, selon moi plus profonde, qui s’adresse aux nouvelles générations,
si on peux dire, la deuxieme génération de terroristes. Ceux qui sont nés dans
une certaine éducation ou dans les milieux extremistes, soit islamistes, soit
politiques qui provoquent la haine et la vengance. La question à creuser, pour
sauver “l’humanité” partout, tant au Moyen-Orient qu’en Europe, est plus
compliquée; on ne peux la résumer dans une interwiew dans un journal. Il nous
faut de nouvelles méthodes éducatives, médiatiques et sociales pour éclairer le
chemin très sombre et noir du fatalisme et contrer l’agenda politique des
islamistes. J’insiste encore fois: Daech n’est pas un courant religieux mais un
mouvement politique et nous devons travailler, sérieusement et culturellement,
pour le battre».
Conclusioni
Porre delle domande a Maha Hassan è stata
un’esperienza insolitamente ricca di significato e anche di emozione per me,
perché dalle risposte avute si comprende il travaglio interiore che è stato
alla base delle sue scelte estremamente coraggiose, sin da giovane, in un Paese
islamico pur provenendo da una famiglia conservatrice. Le donne, come la
scrittrice racconta nei suoi romanzi, sono tuttora relegate in una zona d’ombra
e di silenzio, espropriate delle loro emozioni. Infrangere le radicate
tradizioni con la scrittura, in particolare con una narrativa affrancata dalle
regole canoniche dettate dalla religione, non era e non è tollerato. La Hassan
non ha rinunciato ad esprimersi e con forza continuerà a farlo. Pur
specificando di non essere “une femme politique”, continua tuttavia, con i
mezzi a sua disposizione, ad essere anche un’attivista a difesa dei diritti
delle donne di ogni Paese e dei soggetti più deboli. Ammirevole anche il modo
in cui vive la condizione di esule in Francia, senza rimpianti, con elegante
intelligenza e sensibilità. Queste le sensazioni che mi ha trasmesso Maha in
questo dialogo, sincero e non convenzionale, come nell’incontro con una vera
artista, che spero rincontrare.
Dialoghi Mediterranei, n. 42, marzo 2020
Maha Hassan
a Palermo, 2019
Appendice
Lei è nata in Siria da una famiglia curda; una sua
nonna era armena, perseguitata in Turchia, e, per restare in Siria, dovette
sempre nascondere la sua vera identità. Lei porta con sé elementi di culture e
religioni differenti dunque, e la stessa Siria è sempre stata un crocevia, un
incontro-scontro di appartenenze religiose ed etnie differenti, con una società
affatto omogenea. “Esilio siriano” ripercorre la storia politica recente della
Siria e degli esili siriani, le pacifiche rivolte popolari, le azioni e le
violazioni dei vari attori e governi interessati, i faticosi tentativi della
popolazione per uscire dall’abisso della guerra…Hamadi si chiede: «Lontani o
ancora in patria (watan) i siriani si domandano: “Chi siamo, noi, oggi?” La
domanda sull’identità siriana sta diventando fondamentale perché la guerra ha
messo in luce le fragilità della società». Per lei, che vive per scelta lontana
dal Suo Paese, la definizione della sua identità è un argomento difficile o si
è strutturata attraverso l’elaborazione di valori universali e culturali?
Sono una scrittrice; questa è la mia identità
definitiva che ho costruito in questi anni vissuti in Siria e in Francia. Sono
cittadina francese ma sono anche curda. Sono, forse, un po’ armena e, perché
no, anche ebrea. Ho trascorso un anno a casa di Anna Frank. Presto apparirà il
mio romanzo sulla mia dolorosa esperienza nella casa di Anna ad Amsterdam, dove
ho scoperto elementi comuni tra ebrei e curdi e tra l’esodo degli ebrei e
quello dei siriani a causa della guerra. Penso di essere nata in Siria,
discendente da una nonna armena, un’altra curda e una madre araba, e che sono
venuta a vivere in Francia per vivere esperienze multiple, a volte paradossali
e contraddittorie. Ecco perché oggi sono solo una scrittrice. È la mia unica
identità.
Noam Chomsky, autorevole filosofo, scienziato e
attivista politico statunitense sempre coerente con le sue idee, anche se
politicamente scomode, rimarca il concetto che gli intellettuali, proprio
perché “privilegiati” – in quanto fruitori e attori culturali ‒ hanno più
opportunità degli altri e, quindi, anche più responsabilità. «È a quel punto
che un individuo deve scegliere e usare il privilegio per mettere in discussione
lo Stato» scrisse in un saggio del 2011, per ultimo ripubblicato ne “La
responsabilità degli intellettuali” (Ponte delle Grazie, 2019). Si riferiva
tuttavia ad una minoranza, in una democrazia occidentale. Lei ha scelto tanti
anni fa di esercitare la piena libertà di espressione attraverso la narrativa,
il romanzo, e per questo però ha dovuto lasciare la Siria, il Paese dove è
nata. C’era qualcosa di pericoloso e inaccettabile nei suoi scritti? Come è
arrivata alla difficile decisione di partire?
Scrivere per me è una questione di nascita. Sono nata
per raccontare, ripeto questa frase ovunque. Non possiamo raccontare senza
libertà. Il fatto che io sia nata in Siria, figlia di una famiglia curda, ma
che parlava solo l’arabo a causa del dispotico regime nazionalista arabo, che
negava qualsiasi libertà di espressione per il popolo siriano, mi ha
costantemente messa in pericolo. La prima volta mi è stato vietato di
pubblicare il mio secondo romanzo e poi, nel 2004, quando è scoppiata la
“Rivoluzione curda”, sono stata interrogata dai servizi di intelligence come
scrittrice curda. Questo è il motivo per cui avevo paura. Non avevo scelta,
dovevo lasciare la Siria per salvare la mia scrittura ed essere in grado di
coltivare questa ragione di vita e farli crescere come un albero, in questo
esilio scelto e amato.
C’è un’immagine molto efficace e vivida che lei
suggerisce a proposito della libertà. «Nel nostro Paese – ha scritto – la
libertà è come un prodotto fresco da gustare, quando per voi (per i Paesi occidentali,
n.d.a.) ha il sapore e la consistenza di un cibo conservato». Ci spieghi
ancora.
Queste sono le parole pronunciate da Rima, il
personaggio principale del mio romanzo Tamburi d’amore, tradotto in
italiano. Rima ha vissuto in Francia dove la libertà è un concetto scontato,
dopo la lunga lotta del popolo francese per realizzare questa idea. Tornando in
Siria, Rima prova un altro gusto della libertà, una nuova, fresca, inedita,
sconosciuta libertà, perché i siriani hanno vissuto a lungo senza essere in
grado di esprimersi.
Vicino alla
città curdo-siriana Rasal Ai, lungo il confine con la Turchia (ph.
@Internazionale. Deil Souleiman)
Nonostante la lunga storia di tradimento e abbandono
dei curdi, sento profondamente che un giorno verrà fatta giustizia. Ciò
potrebbe non accadere velocemente, ma sono convinta che l’intelligenza
internazionale vedrà i curdi come un popolo che merita i propri diritti; credo
nel futuro. Come cittadina francese di origine curda, so che ci sono molte
persone in Francia che sostengono il caso curdo. Penso che la Francia e la
comunità europea possano svolgere un ruolo importante nell’aiutare la nascita
di uno Stato o uno status più stabile per i curdi, anche in Medio Oriente.
Il siriano Mohammed Dibo, esule a Beirut, in “Esilio
siriano” aveva scritto «alcuni intellettuali hanno creato una nuova cultura,
nata oggi in Siria, che si esprime meglio in campo creativo, attraverso la
poesia, i romanzi, il teatro, le testimonianze, la pittura, le caricature».
Secondo lei, nonostante ci siano in Siria zone con presenza di
milizie non governative, tra cui gruppi terroristi, che continuano a
subire bombardamenti da aerei russi e governativi (Idlib, notizia Ansamed del
20/12/19), e tenendo conto dei recenti e rovinosi atti di guerra in Iraq per
mano Usa-Iran, secondo Lei si può ancora sperare che i fenomeni culturali cui
accenna Dibo possano accrescersi, divenire punti di riferimento per una
rinascita della cultura siriana che in passato ha subìto enormi censure, e
violenze di ogni tipo, dirette verso i suoi esponenti?
Il giorno in cui rispondo a queste domande, ci sono
due film siriani nominati per gli Oscar. Forse un film sarà in finale. Il
cinema di regime non è mai stato in grado di raggiungere questa posizione. Il
fatto che i siriani insistano sulla libertà e sulla democrazia ha davvero
creato una nuova ondata di espressione e liberato arte e cultura dalle sue
prigioni interne. Vivevamo come nel mondo del 1984, dove il Grande Fratello
vegliava su di noi, anche nei nostri sogni. Oggi, nonostante il male della
guerra, delle vittime, della morte, siamo più liberi dentro. Mi piace parlare
di espressione: la nuova ondata culturale seguirà questa guerra, come i grandi
movimenti artistici del mondo, ad esempio il Surrealismo, che sono nati accanto
alla guerra.
Copertina
del romanzo di Hassan, La metropolitana di Aleppo
Non dico esattamente questo, non sono un politico,
sono una scrittrice e, più precisamente, una scrittrice di romanzi. Uso la mia
immaginazione mescolandola con la realtà. Ma ho visto gli islamisti in Turchia
con i miei occhi. Non è un segreto; ci sono molti articoli che parlano del
sostegno della Turchia ai fondamentalisti islamici, compresi quelli di Daesh.
Per me, il conflitto tra Erdogan e i curdi è una questione essenziale per la
Turchia, che ha paura dell’esistenza di un potere secolare e moderno ai suoi
confini. Credo che il sogno di Erdogan sia quello di essere riconosciuto come
un nuovo sultano o califfo che governerà un mondo islamico. E per questo il
grande ostacolo davanti a lui sono i curdi, un popolo diverso.
Ha scritto anche «Dobbiamo aprire un dialogo libero
per strappare il terrorismo al terrorista, perché Daesh è una tendenza
culturale e morale e per distruggerlo abbiamo bisogno di un’arma culturale».
Lei ritiene quindi che il fanatismo religioso, che è una componente del
terrorismo, sia un’ideologia, una filosofia di vita che permea parte della
società in Medio Oriente e va combattuta anche proponendo, mediante la cultura, un altro modello
di società, più libera, tollerante, democratica?
No, non credo che il fanatismo religioso sia in grado
di guardare lontano, né di accettare il dialogo. Ho un’altra proposta, che
ritengo più profonda, che si rivolge alle nuove generazioni, se si può dire,
alla seconda generazione di terroristi. Coloro che sono nati in una certa
cultura o in circoli estremisti, islamici o politici, che provocano odio e
vendetta. La domanda da approfondire, per salvare “l’umanità” ovunque, sia in
Medio Oriente che in Europa, è più complicata; non può essere riassunta in
un’intervista in un giornale. Abbiamo bisogno di nuovi metodi educativi,
mediatici e sociali per far luce sul cammino molto oscuro e disastroso del
fatalismo e per contrastare l’agenda politica degli islamisti. Insisto ancora
una volta: Daesh non è una corrente religiosa ma un movimento politico e
dobbiamo lavorare, seriamente e culturalmente, per sconfiggerlo.