lundi 2 mars 2020

Cittadina francese, curda, un po’ armena e anche ebrea. Dialogo con la scrittrice siriana Maha Hassan


 di Eugenia Parodi Giusino

La città di Palermo, con gli incontri La parola alla Siria. Voci creative di donne in esilio, lo scorso dicembre ha voluto dare visibilità ad alcune artiste siriane che si trovano lontane dalla loro terra, là dove non è stato loro possibile esprimersi con la libertà di cui hanno bisogno tutti, e ancor più gli intellettuali e gli artisti. Questi, con il loro pensiero e lavoro possono esprimere contenuti, idee, modelli non omologati, audaci e portatori di una visione della vita che forse non può ancora proporsi e radicarsi nella società di un Paese arabo che ha sofferto anni di guerra e distruzione, assalti terroristici, e regimi dispotici. Gli esili forzati di milioni di siriani, non sono affatto finiti, e un numero considerevole e imprecisato si trova in campi profughi sparsi ai margini dell’Europa, in un limbo esistenziale e materiale insopportabile, che preclude loro sia di entrare in Europa sia di tornare in patria. O è stato costretto a riparare nei vicini Paesi.
La condizione di questi individui e la recente storia della Siria sono l’oggetto di un saggio a più mani: Esilio siriano (Exil syrien, ed. A. Guerini e Associati Spa, Milano 2016) ‒ a cura di Marina Calculli, specialista in geopolitica della regione libanese e siriana e dello scrittore e attivista Shady Hamadi. Ha scritto Marina Calculli: «Chi fugge dalla Siria non è solo un soggetto politico, ma anche uno strumento politico…si analizzerà come lo spostamento di milioni di siriani, sia verso l’interno sia verso l’esterno della Siria, non sia stato soltanto una mera conseguenza inattesa della violenza esplosa nel Paese dopo il 2011, bensì parte di una vera e propria strategia, condotta in larghissima misura dal regime di Bashar al-Asad e del suo principale alleato, la Russia…Il regime, sotto la pressione dell’avanzata dei gruppi ribelli, ha in parte perduto, ma in parte anche abbandonato diverse fasce di territorio settentrionale e centro-orientale della Siria…» contemporaneamente alienando da alcune zone, quelle che ritiene lo “Stato utile” o la “Siria utile”, la parte della popolazione a lui contraria.
Alla scrittrice curdo-siriana Maha Hassan, esule da quindici anni a Parigi, invitata a Palermo per La parola alla Siria abbiamo rivolto alcune domande. Maha Hassan è una scrittrice, giornalista e attivista curdo-siriana. Nata ad Aleppo e con studi giuridici alle spalle, si è affermata come scrittrice di romanzi nel suo Paese già negli anni Novanta. A partire dall’anno 2000 è stata perseguitata dal regime perché nelle sue pagine si leggeva di argomenti tabù come religione, sesso e politica e le è stato proibito pubblicare. Nel 2004, all’inasprirsi delle violenze contro i curdi, Maha Hassan ha lasciato la Siria e si è trasferita a Parigi. Nel 2005 ha ricevuto da Human Rights Watch una borsa di studio Hellman/Hammett per gli scrittori perseguitati. Continua a scrivere e a difendere i diritti delle donne nella società araba. In italiano è stato tradotto il suo romanzo Tamburi d’amore.
Vous êtes née en Syrie dans une famille kurde; une de votre grands-mères était arménienne, persécutée en Turquie, et pour rester en Syrie, elle a toujours dû cacher sa véritable identité. Vous apportez donc avec vous des éléments de cultures et de religions différentes, et la Syrie elle-même a toujours été un carrefour, un affrontement-rencontre de différentes origines religieuses et ethniques, avec une société non homogène. “Exil syrien” retrace l’histoire politique récente de la Syrie et les exilés syriens, les soulèvements populaires pacifiques, les actions et violations des différents acteurs et gouvernements concernés, les efforts laborieux de la population      pour sortir de l’abîme de la guerre. Hamadi se demande: «Loin ou toujours chez eux (watan), les Syriens se demandent: “Qui sommes-nous, aujourd’hui”? La question de l’identité syrienne devient fondamentale car la guerre a mis en évidence la fragilité de la société ». Pour vous, qui vivez par choix loin de votre pays, la définition de votre identité est-elle un sujet difficile ou est-elle structurée par l’élaboration de valeurs universelles et culturelles?     
«Je suis écrivaine; c’est ça mon identité définitive que j’ai construite pendant ces années vécues en Syrie et en France. Je suis citoyenne francaise mais je suis aussi kurde. Je suis, peut- être, un peu arménienne et pourquoi pas aussi juive. Je passé une année dans la maison d’Anne Frank. Mon roman parraîtra bientôt sur mon expérience douloureuse dans la maison d’Anne à Amsterdam, là où j’ai découvert des points communs entre les juifs et les Kurdes et entre l’exode de juifs et celui des syriens pour cause de guerre. Je pense que je suis née en Syrie, decendante d’une grand-mère arménienne, d’une autre kurde, et d’une arabe, et que je suis venue vivre en France pour vivre de multiples expériences parfois paradoxales et contradictoires. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne suis qu’une écrivaines. C’est ma seule identitié».
Noam Chomsky, philosophe, scientifique et activiste politique américain toujours cohérent avec ses idées, même si elles sons politiquement inconfortables, souligne le concept selon lequel les intellectuels, précisément parce qu’ils sont “privilégiés” ‒ en tant qu’utilisateurs et acteurs culturels ‒ ont plus d’opportunités que les autres et donc encore plus de responsabilité. «C’est à ce moment-là qu’un individu doit choisir et utiliser le privilège pour remettre en question l’État», écrit-il dans un essai de 2011, qui a été republié pour la dernière fois dans La responsabilité des intellectuels (Ponte delle Grazie, 2019). Cependant, il faisait référence à une minorité dans une démocratie occidentale. Vous avez choisi, il y a de nombreuses années, d’exercer pleine liberté d’expression à travers la fiction, le roman, et pour cela vous avez cependant dû quitter la Syrie, le pays où vous êtes née. Y avait-il quelque chose de dangereux et d’inacceptable dans vos écrits? Comment avez-vous pris la décision difficile de partir?
«Ecrire pour moi est une affaire de naissance. Je suis née pour raconter, je répète partout cette phrase. Ont ne peux pas raconter sans liberté. Le fait que je sois née en Syrie, fille d’une famille kurde, mais elle ne parlant que l’arabe, en raison du régime nationaliste arabe despotisque, niant toute liberté d’expresion pour le peuple syrien, m’a mis constamment en danger. La premiere fois, j’ai été interdite de publier mon deuxieme roman, puis, en 2004, quand la “révolution kurde” s’est declanchée, j’ai été interrogée par les services de renseignement en tant d’écrivain kurde. C’est pourquoi j’ai eu peur. Je n’ai pas eu le choix, j’ai été obligée de quitter la Syrie pour sauver mon écriture et pouvoir soigner cette raison de vivre et les faire grandir comme un arbre, dans cet exil choisi et aimé».
Il y a une image très efficace et vivante que vous suggérez sur la liberté.« Dans notre pays – vous avez écrit ‒ la liberté est comme un produit frais à déguster, quand pour vous (pour les pays occidentaux, ndr) il a la saveur et la consistance d’un aliment en conserve ». Veuillez nous en dire plus.
«C’est des paroles dites par Rima, le personnage principale de mon roman Tambour d’amour, traduit en italien. Rima vivait en France où la liberté est un concept évident, après les longs combat du peuple Français pour realiser ce sens. En revenant en Syrie, Rima sentait un autre goût de la liberté, une liberté fraiche, inédite, inconnue, car les Syriens ont vécu lontemps sans pouvoir s’exprimer.

Sfollati nel nord della Siria verso Tel Temer (ph. Unicef Delil Souleiman)
Malgré la longue histoire de trahison et d’abandon des Kurdes, je sens, au fond de moi, que justice sera faite un jour. Peut-être que cela ne sera pas rapide mais je suis convaincue que l’intelligence internationale va voir les Kurdes comme un peuple qui mérite ses droits; je crois au futur. Comme citoyenne francaise d’origine kurde, je sais qu’il y a en France, pas mal de gens qui soutiennent la casue kurde. Je pense que la France et la communauté européenne peuvent jouer un grand rôle pour aider à la naissance d’un état ou d’un statut plus stable pour les Kurdes, y compris au Moyen Orient».
Le syrien Mohammed Dibo, exilé à Beyrouth, en Exil syrien avait écrit «Certains intellectuels ont créé une nouvelle culture, née aujourd’hui en Syrie, qui s’exprime mieux dans le domaine créatif, à travers la poésie, les romans, le théâtre, les témoignages, le peinture, caricatures». À votre avis, bien qu’il existe des zones en Syrie, avec la présence de milices non gouvernementales y compris des groupes terroristes, qui continuent d’être bombardées par des avions russes et gouvernementaux (Idlib, «Ansamed news» du 20/12/19) , et compte tenu des récents et ruineux actes de guerre en Irak aux mains des États-Unis et de l’Iran, vous pouvez toujours espérer que les phénomènes culturels mentionnés par Dibo augmenteront, deviendront des points de référence pour une renaissance de la culture syrienne qui a connu par le passé d’énormes plaintes, et des violences de toutes sortes, dirigées contre ses représentants.
«Le jour où je réponds à ces questions, il y a deux filmes syrienes nomment pour les Oscars. Peut-être un film sera en finale. Le cinéma du régime n’a jamais pu arriver à cette place. Le fait que les syriens insistent pour la liberté et la démocratie, cela a vraiment créé une nouvelle vague d’expression et libèrer l’art et la culture de ses prisons intérieures. Nous vivions comme dans le monde de 1984, où Big Brother nous surveille, jusque dans nos rêves. Aujourd’hui, malgré le mal de la guerre, les pertes, la mort, nous sommes plus libres au fond de nous. J’aime bien parler d’expression : la nouvelle vague culturelle fera suite à cette guerre, comme les grands mouvements artistiques mondiaux, le Surréalisme par exemple, qui sont nés à côté de la guerre.

I becchini della Siria
Je ne dis pas cela éxactement, je ne suis pas une femme politicienne, je suis écrivaine et plus précisemment, romancière. J’utilise mon imagination en la melangant à la réalité. Mais j’ai vu de mes propres yeux les islamistes en Turquie. Cela n’est pas un secrêt; il y plein d’articles qui parlent du soutien de la Turquie aux intégriste islamiques, y compris à ceux de Daech. Pour moi, le conflit entre Erdogan et les Kurdes est une question essentielle pour la Turquie qui a peur de l’existance d’un pouvoir laïque et moderne à ses frontières. Je crois que le rêve d’Erdogan c’est d’être reconnu comme un nouveau sultan ou calife qui gouvernerai un monde islamique. Et pour cela, le grand obstacle devant lui ce sont les Kurdes, un peuple différent».
Vous avez également écrit «Nous devons ouvrir un dialogue libre pour arracher le terrorisme au terroriste, parce que Daesh est une tendance culturelle et morale et pour le détruire, nous avons besoin d’une arme culturelle». Vous croyez donc que le fanatisme religieux, qui est une composante du terrorisme, est une idéologie, une philosophie de vie qui imprègne une partie de la société au Moyen-Orient et doit également être combattu en proposant, à travers la culture, un autre modèle de société plus libre, tolérant, démocratique?
«Non, je ne crois pas que le fanatisme religieux soit capable de regarder loin, ni d’accepter de dialoguer. J’ai une autre proposition, selon moi plus profonde, qui s’adresse aux nouvelles générations, si on peux dire, la deuxieme génération de terroristes. Ceux qui sont nés dans une certaine éducation ou dans les milieux extremistes, soit islamistes, soit politiques qui provoquent la haine et la vengance. La question à creuser, pour sauver “l’humanité” partout, tant au Moyen-Orient qu’en Europe, est plus compliquée; on ne peux la résumer dans une interwiew dans un journal. Il nous faut de nouvelles méthodes éducatives, médiatiques et sociales pour éclairer le chemin très sombre et noir du fatalisme et contrer l’agenda politique des islamistes. J’insiste encore fois: Daech n’est pas un courant religieux mais un mouvement politique et nous devons travailler, sérieusement et culturellement, pour le battre».
Conclusioni
Porre delle domande a Maha Hassan è stata un’esperienza insolitamente ricca di significato e anche di emozione per me, perché dalle risposte avute si comprende il travaglio interiore che è stato alla base delle sue scelte estremamente coraggiose, sin da giovane, in un Paese islamico pur provenendo da una famiglia conservatrice. Le donne, come la scrittrice racconta nei suoi romanzi, sono tuttora relegate in una zona d’ombra e di silenzio, espropriate delle loro emozioni. Infrangere le radicate tradizioni con la scrittura, in particolare con una narrativa affrancata dalle regole canoniche dettate dalla religione, non era e non è tollerato. La Hassan non ha rinunciato ad esprimersi e con forza continuerà a farlo. Pur specificando di non essere “une femme politique”, continua tuttavia, con i mezzi a sua disposizione, ad essere anche un’attivista a difesa dei diritti delle donne di ogni Paese e dei soggetti più deboli. Ammirevole anche il modo in cui vive la condizione di esule in Francia, senza rimpianti, con elegante intelligenza e sensibilità. Queste le sensazioni che mi ha trasmesso Maha in questo dialogo, sincero e non convenzionale, come nell’incontro con una vera artista, che spero rincontrare.
Dialoghi Mediterranei, n. 42, marzo 2020

Maha Hassan a Palermo, 2019
Appendice
Lei è nata in Siria da una famiglia curda; una sua nonna era armena, perseguitata in Turchia, e, per restare in Siria, dovette sempre nascondere la sua vera identità. Lei porta con sé elementi di culture e religioni differenti dunque, e la stessa Siria è sempre stata un crocevia, un incontro-scontro di appartenenze religiose ed etnie differenti, con una società affatto omogenea. “Esilio siriano” ripercorre la storia politica recente della Siria e degli esili siriani, le pacifiche rivolte popolari, le azioni e le violazioni dei vari attori e governi interessati, i faticosi tentativi della popolazione per uscire dall’abisso della guerra…Hamadi si chiede: «Lontani o ancora in patria (watan) i siriani si domandano: “Chi siamo, noi, oggi?” La domanda sull’identità siriana sta diventando fondamentale perché la guerra ha messo in luce le fragilità della società». Per lei, che vive per scelta lontana dal Suo Paese, la definizione della sua identità è un argomento difficile o si è strutturata attraverso l’elaborazione di valori universali e culturali?
Sono una scrittrice; questa è la mia identità definitiva che ho costruito in questi anni vissuti in Siria e in Francia. Sono cittadina francese ma sono anche curda. Sono, forse, un po’ armena e, perché no, anche ebrea. Ho trascorso un anno a casa di Anna Frank. Presto apparirà il mio romanzo sulla mia dolorosa esperienza nella casa di Anna ad Amsterdam, dove ho scoperto elementi comuni tra ebrei e curdi e tra l’esodo degli ebrei e quello dei siriani a causa della guerra. Penso di essere nata in Siria, discendente da una nonna armena, un’altra curda e una madre araba, e che sono venuta a vivere in Francia per vivere esperienze multiple, a volte paradossali e contraddittorie. Ecco perché oggi sono solo una scrittrice. È la mia unica identità.
Noam Chomsky, autorevole filosofo, scienziato e attivista politico statunitense sempre coerente con le sue idee, anche se politicamente scomode, rimarca il concetto che gli intellettuali, proprio perché “privilegiati” – in quanto fruitori e attori culturali ‒ hanno più opportunità degli altri e, quindi, anche più responsabilità. «È a quel punto che un individuo deve scegliere e usare il privilegio per mettere in discussione lo Stato» scrisse in un saggio del 2011, per ultimo ripubblicato ne “La responsabilità degli intellettuali” (Ponte delle Grazie, 2019). Si riferiva tuttavia ad una minoranza, in una democrazia occidentale. Lei ha scelto tanti anni fa di esercitare la piena libertà di espressione attraverso la narrativa, il romanzo, e per questo però ha dovuto lasciare la Siria, il Paese dove è nata. C’era qualcosa di pericoloso e inaccettabile nei suoi scritti? Come è arrivata alla difficile decisione di partire?
Scrivere per me è una questione di nascita. Sono nata per raccontare, ripeto questa frase ovunque. Non possiamo raccontare senza libertà. Il fatto che io sia nata in Siria, figlia di una famiglia curda, ma che parlava solo l’arabo a causa del dispotico regime nazionalista arabo, che negava qualsiasi libertà di espressione per il popolo siriano, mi ha costantemente messa in pericolo. La prima volta mi è stato vietato di pubblicare il mio secondo romanzo e poi, nel 2004, quando è scoppiata la “Rivoluzione curda”, sono stata interrogata dai servizi di intelligence come scrittrice curda. Questo è il motivo per cui avevo paura. Non avevo scelta, dovevo lasciare la Siria per salvare la mia scrittura ed essere in grado di coltivare questa ragione di vita e farli crescere come un albero, in questo esilio scelto e amato.
C’è un’immagine molto efficace e vivida che lei suggerisce a proposito della libertà. «Nel nostro Paese – ha scritto – la libertà è come un prodotto fresco da gustare, quando per voi (per i Paesi occidentali, n.d.a.) ha il sapore e la consistenza di un cibo conservato». Ci spieghi ancora.
Queste sono le parole pronunciate da Rima, il personaggio principale del mio romanzo Tamburi d’amore, tradotto in italiano. Rima ha vissuto in Francia dove la libertà è un concetto scontato, dopo la lunga lotta del popolo francese per realizzare questa idea. Tornando in Siria, Rima prova un altro gusto della libertà, una nuova, fresca, inedita, sconosciuta libertà, perché i siriani hanno vissuto a lungo senza essere in grado di esprimersi.
Vicino alla città curdo-siriana Rasal Ai, lungo il confine con la Turchia (ph. @Internazionale. Deil Souleiman)
Nonostante la lunga storia di tradimento e abbandono dei curdi, sento profondamente che un giorno verrà fatta giustizia. Ciò potrebbe non accadere velocemente, ma sono convinta che l’intelligenza internazionale vedrà i curdi come un popolo che merita i propri diritti; credo nel futuro. Come cittadina francese di origine curda, so che ci sono molte persone in Francia che sostengono il caso curdo. Penso che la Francia e la comunità europea possano svolgere un ruolo importante nell’aiutare la nascita di uno Stato o uno status più stabile per i curdi, anche in Medio Oriente.
Il siriano Mohammed Dibo, esule a Beirut, in “Esilio siriano” aveva scritto «alcuni intellettuali hanno creato una nuova cultura, nata oggi in Siria, che si esprime meglio in campo creativo, attraverso la poesia, i romanzi, il teatro, le testimonianze, la pittura, le caricature». Secondo lei,  nonostante ci siano in Siria  zone con presenza di milizie non governative, tra cui gruppi terroristi, che  continuano a subire bombardamenti da aerei russi e governativi (Idlib, notizia Ansamed del 20/12/19), e tenendo conto dei recenti e rovinosi atti di guerra in Iraq per mano Usa-Iran, secondo Lei si può ancora sperare che i fenomeni culturali cui accenna Dibo possano accrescersi, divenire punti di riferimento per una rinascita della cultura siriana che in passato ha subìto enormi censure, e violenze di ogni tipo, dirette verso i suoi esponenti?
Il giorno in cui rispondo a queste domande, ci sono due film siriani nominati per gli Oscar. Forse un film sarà in finale. Il cinema di regime non è mai stato in grado di raggiungere questa posizione. Il fatto che i siriani insistano sulla libertà e sulla democrazia ha davvero creato una nuova ondata di espressione e liberato arte e cultura dalle sue prigioni interne. Vivevamo come nel mondo del 1984, dove il Grande Fratello vegliava su di noi, anche nei nostri sogni. Oggi, nonostante il male della guerra, delle vittime, della morte, siamo più liberi dentro. Mi piace parlare di espressione: la nuova ondata culturale seguirà questa guerra, come i grandi movimenti artistici del mondo, ad esempio il Surrealismo, che sono nati accanto alla guerra.

Copertina del romanzo di Hassan, La metropolitana di Aleppo
Non dico esattamente questo, non sono un politico, sono una scrittrice e, più precisamente, una scrittrice di romanzi. Uso la mia immaginazione mescolandola con la realtà. Ma ho visto gli islamisti in Turchia con i miei occhi. Non è un segreto; ci sono molti articoli che parlano del sostegno della Turchia ai fondamentalisti islamici, compresi quelli di Daesh. Per me, il conflitto tra Erdogan e i curdi è una questione essenziale per la Turchia, che ha paura dell’esistenza di un potere secolare e moderno ai suoi confini. Credo che il sogno di Erdogan sia quello di essere riconosciuto come un nuovo sultano o califfo che governerà un mondo islamico. E per questo il grande ostacolo davanti a lui sono i curdi, un popolo diverso.
Ha scritto anche «Dobbiamo aprire un dialogo libero per strappare il terrorismo al terrorista, perché Daesh è una tendenza culturale e morale e per distruggerlo abbiamo bisogno di un’arma culturale». Lei ritiene quindi che il fanatismo religioso, che è una componente del terrorismo, sia un’ideologia, una filosofia di vita che permea parte della società in Medio Oriente e va combattuta anche proponendo, mediante la cultura, un altro modello di società, più libera, tollerante, democratica?
No, non credo che il fanatismo religioso sia in grado di guardare lontano, né di accettare il dialogo. Ho un’altra proposta, che ritengo più profonda, che si rivolge alle nuove generazioni, se si può dire, alla seconda generazione di terroristi. Coloro che sono nati in una certa cultura o in circoli estremisti, islamici o politici, che provocano odio e vendetta. La domanda da approfondire, per salvare “l’umanità” ovunque, sia in Medio Oriente che in Europa, è più complicata; non può essere riassunta in un’intervista in un giornale. Abbiamo bisogno di nuovi metodi educativi, mediatici e sociali per far luce sul cammino molto oscuro e disastroso del fatalismo e per contrastare l’agenda politica degli islamisti. Insisto ancora una volta: Daesh non è una corrente religiosa ma un movimento politico e dobbiamo lavorare, seriamente e culturalmente, per sconfiggerlo.

jeudi 23 janvier 2020

Maha Hassan vient porter la voix des Syriens


Dans le cadre de la projection du film Pour Sama, le Grand Bleu invite l’autrice et journaliste Maha Hassan, originaire de Syrie, installée en France depuis 2004, pour un échange avec les spectateurs.
Ce jeudi, le cinéma le Grand Bleu projette, en partenariat avec Amnesty international, le film Pour Sama, de Waad Al-Kateab. Un film qui sera suivi d’un échange avec la journaliste et romancière Maha Hassan. Kurdo-Syrienne, l’autrice est arrivée en France, comme réfugiée politique d’abord, en 2004. Aujourd’hui Française, habitante de Morlaix, elle n’a de cesse de porter la voix du peuple syrien.
L’exil
Elle parle de l’exil, d’abord. «La souffrance» de tout quitter, de se « sentir comme un vagabond, sans avoir vraiment de pays. On n’est nulle part ». C’était d’ailleurs le thème du premier roman qu’elle a écrit en France, Cordon ombilical. La France c’est aussi le pays qui lui a donné « la liberté, le courage et la confiance de publier librement, ce que je ne pouvais pas faire en Syrie ».
L’intégration
Et puis Maha Hassan parle aussi de l’intégration, « un pacte qui doit se faire des deux côtés, rappelle-t-elle. En France, je me suis rendu compte qu’être Française sur le papier ne donne pas forcément le droit de se sentir l’égale au regard des autres… »
La guerre en Syrie
Sa parole, ses mots, elle les utilise aussi pour parler de la guerre. La guerre en Syrie. « En France, on voit encore Bachar Al-Assad comme un défenseur de la laïcité, mais c’est faux. Cette guerre, c’est une guerre contre le peuple syrien, et le peuple syrien, on ne l’entend pas ».
Pour Sama
Elle interviendra ce jeudi à Carhaix, au cinéma, après la projection du film Pour Sama. Une œuvre réalisée par Waad Al-Kateab, femme et journaliste syrienne. Elle a filmé le quotidien de la vie à Alep, pendant la guerre, avec en toile de fond ce questionnement qui tiraille : faut-il partir ? « C’est une voix honnête qu’elle porte, et qu’il faut entendre. Un petit exemple qui montre ce qu’est la vie pendant la guerre en Syrie. Qui rappelle que quand on part, ce n’est pas par plaisir », détaille Maha Hassan.

vendredi 13 décembre 2019

ذوات لانهائية في شخصية روائية واحدة




أعادت دارا سرد وممدوح عدوان إصدار رواية اللامتناهي-سيرة الآخر للروائية السورية مها حسن، بعد أن كانت قد طُبعت للمرة الأولى في العام 1995. وتخلو هذه الرواية الاستثنائية من الأحداث أو وقائع الحبكات، عدا علاقة عاطفية، وعلاقة مثلية، وجريمة قتل؛ بينما تنصب كامل صفحاتها على بناء شخصيتها الرئيسية. إنها رواية سيرة كما يبدو من عنوانها، لكنها مروية من قبل آخر، وليست مكتوبة من قبل صاحب السيرة نفسه. ولكن هذه السيرة تحمل خصوصية، لأنها سيرة شخصية لامتناهية كما يبدو من العنوان، سيرة شخصية تحمل السمة الإنسانية ونقيضها، مؤمنة بالفكرة ونقيضها، تمتلك طباعاً محددة ولكن تمتلك نقيضها أيضاً، لذلك تُفتتح الرواية بعبارة البداية: «الحياة قائمة على التناقض والتضاد، لا على التماثل والتوازي».
في ثلاثية صموئيل بيكيت الروائية مالون يموت، اللامُسمَّى، مولي/ 1958، نكتشف أن السارد لكل رواية من الثلاثية هو أنا مضمرة في جزء آخر منها، هكذا تصبح أنا السارد دائرية ولامتناهية. أما في رواية مها حسن، فالسارد ثابت، هو صوت الراوي الذي يرافقنا طيلة الرواية، لكن الأنا الموصوفة، الشخصية الروائية «أدهم بن ورقة» هي اللامتناهية، وهذه هي المغامرة التقنية السردية التي تبني الكاتبة عليها الرواية، وتمتع القارئ بها.
يدّعي صوت الراوي أنه جَمَعَ المعلومات عن سيرة أدهم بن ورقة من ثلاثة مصادر: 1. ذكريات أدهم الشفوية. 2. كتابات أدهم التحريرية، التي دونها في دفتر خاص به، كان يطلق عليها عدة تسميات: دفتر السرد، دفتر التشريح، دفتر القصّ، دفتر الثرثرة. 3. بعض المعلومات التي قالتها عنه نساؤه، وقد اجتمعنَ جميعهنّ تحت اسم واحد هو سلمى.
هكذا تصبح الرواية هي الإجابة على التساؤلات عن كيفية بناء الكاتبة لشخصية روائية لامتناهية؟
الولادات المتعددة
ليس هناك حكاية ولادة واحدة لشخصية أدهم بن ورقة، بل هناك العديد من الحكايات والروايات عن ولادته، وكل منها يتم في تاريخ مختلف عن الأخرى، كما أن لكل منها حكاية تميزها من حيث هي حدث ولادة، وتميز شخصية أدهم وسِماته عن الولادة الأخرى. مثلاً، ولد أدهم عام 1941، وكان معتداً بنفسه، متباهياً، مغروراً، ولكنه، مع ذلك، كان محبوباً، مألوفاً، مبررة كل فظاظاته. لكن ما نلبث أن نتابع القراءة حتى نكتشف حكاية أخرى تتعلق بولادته، تقول إن أدهم بن ورقة ولد في عام 1935، وكان رجلاً عصبياً، صامتاً في معظم الأوقات، يغالبه شعور ضخم بالنقص والخجل. وكان في بعض الأوقات عنيفاً. وهو في جميع الأوقات رجل مكروه، منبوذ، مهمل، يتحاشاه الآخرون. بينما كان في الولادة الأولى محبوباً، ها هو في الولادة الثانية يعتبر مكروهاً ومنبوذاً، وبذلك فإن ولادة أدهم الأولى ليست فقط مختلفة التاريخ والزمان عن الولادة الثانية، بل إنه يُوصَف بسمات إنسانية وشخصية مختلفة بين المرة والأخرى.
في موضع آخر في الرواية هناك ولادة ثالثة لأدهم: «الجميع تشاءموا يوم ولادة أدهم، ففي عام 1905 ولدته أمه»؛ وأيضاً ولادة رابعة مختلفة في التاريخ وسمات الشخصية: «ولد أدهم بن ورقة عام 1993، كان ذكياً ومرحاً وجذاباً، له حضور قوي، فهو محبوب ومرغوب، نجم الحفلات والسهرات، ورفيق السفر، همّه الوحيد إضحاك الآخرين». هكذا بين الفقرة والأخرى من أقسام الرواية، يُعاد السرد ليقدم للقارئ تاريخاً وحدثَ ولادة جديد لأدهم بن ورقة، ويعيد تشكيل صفات جديدة، وأحياناً متناقضة عن الصفات المرتبطة بولادته السابقة. إنها محاولة للقول إن سيرة ولادة الإنسان وتحديد صفاته أمر مستحيل، أو بالأدق هو أمر قابل للتأويل والقراءة بأكثر من طريقة، وربما أحياناً بطرق متعددة، وهو ما تطلق عليه الكاتبة «الإنسان متعدد الأبعاد»، ناسفاً صيغة الإنسان ذي البعد الواحد.
الاسم
لا بدّ حين ابتكار شخصية متعددة الأبعاد، غير قابلة للقولبة في تأويل فكري أو نفسي محدد، من الوقوف طويلاً عند الاسم، فالأسماء تتعلق بالذوات، والاسم يعتبر من محددات الشخصيات والذوات الأساسية، وإذا أمكن القول فإن الأسماء هي أول القيود على الشخصية وعلى الذات، التي تمنعها من أن تكون متعددة ولا نهائية. لذلك، تُعنى الكاتبة مها حسن بهذا التفصيل، وتولي اهتماماً كبيراً باسم الشخصية التي تخلقها. أدهم بن ورقة هو الاسم الذي تختاره لشخصيتها ذات الأبعاد المتعددة، لكنها تعدد أولاً الحكايات التي أدت إلى حمله لهذا الاسم، ومعاني هذا الاسم، وثانياً آراء أدهم الذاتية بالأسماء.
عن أصل اسمه: تقول الحكاية الأولى إنه سُمّيَ أدهم لأن القابلة التي ولدته قد رأت في باطن كفه بروز شرايين زرقاء قاتمة شكّلت كلمة «أدهم»، وبدت تلك القطعة اللحمية الشفافة أو الغشاء السري على شكل الورقة، لذلك أتخذ في اسمه الورقة. لكن حكاية أخرى تقول إن أمه قد حملت به وهي تتجول في الغابة، عندما لمحت ورقة خضراء، يانعة، تلمع لمعاناً شديداً، التهمتها بسرعة فحملت به بعدئذ، لذلك قيل إن أدهم لم يأتِ من صلب رجل، إنما من صلب الطبيعة. وفي مقطع آخر من الرواية، وحكاية أخرى لاسم أدهم بن ورقة: «الجميع تشاءموا يوم ولادة أدهم، ففي عام 1905 ولدته أمه، فماتت إثر الولادة، وأوصت قبل أن تلفظ آخر أنفاسها أن يسموه أدهم، على اسم جدها، فكان ذلك». تروي حكاية أخرى عن أصل كنيته؛ «ابن ورقة»، أن أدهم نشأ في جو مليء بالكتب والأوراق، كان أبوه مهتماً بالقراءة والثقافة، فنشأ ابنه منذ طفولته على ركامات من الورق، وأصبحت تلك الأوراق أقصى متعته، فقد كان ينفرد بها ساعات طويلة، يكتب ويمزق، حتى يملأ غرفته بتلال من الورق. ولأن قمامة عائلة أدهم كانت في أغلبها من الورق، أسماهم جامع القمامة «بيت ورقة». هكذا هناك حكايات عديدة في الرواية عن مصدر اسم أدهم بن ورقة، وهي ليست بالضرورة متساوقة، بل هي أحياناً تنفي بعضها بعضاً، كما العديد من سمات هذه الشخصية الروائية المبنية بعناية التناقضات على طول السرد.
أما عن رأي أدهم حول علاقة الذات بالاسم الذي تحمله، نرى أن آراءه تتناقض حول أهمية الأسماء في حياة البشر، ففي تأملاته نراه يفكر بأن الاسم هو «شيء سخيف، شيء في منتهى السخف، سوف يُختصر وجودي كله في جملة ثلاثية الكلمات: أدهم بن ورقة. هل يعقل أن يكون وجودي وكل عالمي، وأفكاري، وخيالاتي، وأحلامي، كلها متضمنة في تكثيف شديد في جملة: أدهم بن ورقة؟»، ونراه يستنتج: «أكره الأسماء، ولا أعرف لماذا أكره أن يعرف الآخرون اسمي»، لكن بعد عدة صفحات نجد أن لدى هذه الشخصية ذاتها رأياً مختلفاً، بل متعارضاً، حول دور الأسماء وعلاقة الذوات بها، نجده فرحاً بامتلاك اسم يُميّزه، فرحاً بامتلاك اسم خاص به؛ يقول: «تقفز صورتك إلى أذهان الآخرين ما إن يصل اسمك إلى مسامعهم»
في عشق الوالدين والكراهية لهما
يتطلّب ابتكار شخصية ذات أبعاد متعددة عملاً سردياً على علاقة هذه الشخصية بالوالدين. ففي مقاطع من الرواية نجد أن أدهم بن ورقة على علاقة حب وإعجاب مع والده، لا بل إن أدهم يصف بأن حياته كانت متمحورة حول أبيه، كأنها دائرة يحتل الأب المركز منها، ويعتبر أن كل ما مر معه كان آتياً من أبيه إليه؛ يكتب له: «أنت السبب في كل أحوالي، كل ما قمت به من أفعال كان موجهاً إليك مبتغياً إرضاءك». لكن ما تلبث مقاطع أخرى من الرواية أن تصف علاقة أخرى بين أدهم ووالده، يصفه فيها بالرجل الإرهابي، يصارحه بالكراهية، ويعترض على امتلاك والده قياد حياته: «ألأنك أتيت بي إلى العالم في لحظة عناق همجية، امتلكت كل تلك السلطات عليّ؟ أي قانون أحمق هذا الذي ملّكك صناعتي والاستمرار في صياغتي؟ أكرهك يا ورقة. حتى تلك المرأة المقدسة التي أعشقها، أمي، أكره فيها صورة عناقك، أشمئز من تصوري أنها في فراشك، أتمنى أن أذبحها كلما تذكّرتُ ذلك».
كذلك علاقة أدهم بوالدته، عليها أن تكون مبنية على طرفي نقيض حتى تستمر الشخصية في سِماتها المتعددة، المتناقضة، واللامتناهية. على طول الرواية، نكتشف تلك العلاقة الملتبسة بين أدهم ووالدته، تنتقل من صفة المرأة المقدّسة، المحبوبة، والمرأة الوحيدة الحضور في حياته كما يصفها، إلى تلك المتسببة في آلامه وعذاباته ووحدته، فيعتبرها أدهم المسؤولة عن فشله في إقامة العلاقات العاطفية مع النساء: «الوحيدة المسؤولة عن أوجاع النساء اللواتي فشلتُ معهن، وفشلنَ معي، هي أنت. إليك تعود المسؤولية كاملة يا أمي. كان ذلك بسببك أنت، فقط أنت، كنت في كل مرة، ومع كل امرأة، أحاول استعادة شيء منك، من روائحك، رائحة ثديك، عرقك، قدميك، وروائح جمّة منك».
«الآخرون هم الجحيم» أم الآخرون هم ذواتنا؟
بعد العلاقة مع العائلة، تُخصِّصُ الرواية فقرات متعددة لتستعرض رأي أو تفكير أدهم بن ورقة بالآخرين. فهو تارةً يشعر، كما يكتب جان بول سارتر في مسرحية الأبواب المغلقة، أن الآخرين هم الجحيم، هم العيون المراقبة على الدوام، الألسنة الثرثارة، الأحكام التي لا ترضى أن ترى ما هو جيد، بينما تبحث دوماً عن السمات الخاطئة في الإنسان لتُطلِقَ الأحكام. وما أن تمضي في الرواية صفحتان، حتى نجد جانباً آخر في علاقة أدهم مع الآخرين، حيث نقرأ أن أدهم أحب الآخرين، بل وكانت له مقولة مأثورة في حب الآخرين، وهي: «أنت تحب نفسك، يعني أن تبرهن على ذلك بحب الآخرين». 
وحين يفكر أدهم بسمات «القوة»، نجد أبعاداً أخرى لعلاقة أدهم بالآخرين، فهو يعتبر أن: «القوة هي أن تأتي متى تريد، وتغادر حينما تريد، أن تدخل الآخر في حالتك، لا أن تدخل في حالة الآخر، أن تختار الآخر، لا أن يختارك الآخر». هنا يجد أدهم أن العلاقات البشرية محكومة بمعادلة السيد والعبد، وعلى الإنسان الاختيار، إما أن يكون سيداً والآخرون عبيده، أو أن يجعل الآخرين أسياده فيتحول إلى عبد لهم. وهو يجزم ألّا علاقة ممكنة حيث يكون كلا الطرفين سيداً. 
الجنسانية الملتبسة بين الغيرية والمثلية
تلتبس جنسانية أدهم بين الغيرية والمثلية، وهو متناقض في كل واحدة منها على حدة. ففي الجنسانية الغيرية يبدو أدهم تارةً رجلاً مرغوباً من النساء، تتقاذفه النسوة، يختلفنَ ويختصمنَ ويقتتلنَ من أجله، وتارة على العكس تماماً، يظهر أدهم بن ورقة كرجل مكبوت، غير مرغوب من النساء، يختلق الحيل والأكاذيب الدنيئة من أجل الحصول على علاقة واحدة مع امرأة، نصف علاقة، قبلة على الأقل، أو حتى لمسة يد، دون أن ينجح، فيصف نفسه بأنه رجل بلا امرأة، رجل لم تلمسه ولم يمسّ امرأة. أما المرأة الوحيدة التي يذكر اسمها في الرواية، سلمى، فهي تظهر بعدة صفات، هي ابنة عمه، وهي حبيبة الطفولة والمراهقة، وهي أيضاً أخت ابن عمه ممدوح وحبيبته في الآن عينه، وهكذا تتنوع أدوار سلمى في حياة أدهم بين الأخت، القريبة، والمعشوقة، والمكروهة أيضاً. في ظل هذه العلاقة الملتبسة مع الجنس الآخر، تنمو ميول أدهم إلى تجارب المثلية الجنسية، وتكون التجارب الأولى مع ابن عمه ممدوح، ثم تستمر لعبة الاحتكاك بالرجال، يمسّهم ويمسّونه، حسب تعبيره: «إلى أن تحول الأمر إلى اعتياد وألفة، وانزاح عني الشعور بالاعتداء. ففي المرة الأولى تألمت، ثم بكيت، وشعرت بحرقة في نفسي، تشبه شعور من اختُطف من حضن أمه. واندهشت من نفسي، عندما تحول هذا الرفض الداخلي إلى قبول، ومن ثم إلى متعة».
تعدد الذوات في الجسد الواحد
ربما كان عليَّ البدء في الحديث عن شخصية أدهم بن ورقة كذات متعددة من حيث علاقتها مع الجسد، فالجسد من أولى محددات الذات، ويجب على الفور التنبه لخيارات الكاتبة في كيفية رسمها لعلاقة هذه الذات اللامتناهية مع جسد فيزيولوجي واحد يمتلكه كل إنسان. لكن الحديث عن الجسد في الرواية يأتي من داخل أفكار أدهم، أي أن أدهم هو الذي يفكر في جسده، ويكتب عنه، وهذا ما يتطلب وعياً ونضوجاً، لذلك آثرتُ أن أؤخر الحديث عن الجسد إلى أن يتكون وعي أدهم وفكره، أن أؤخّره عن العناصر السابقة التي تطرقت إليها في الحديث عن الرواية في هذا النص.
يرى أدهم بن ورقة في تأملاته أن المرء يحيا عدة حيوات في الجسد ذاته، فالجسد بالنسبة له يُخفي عدداً هائلاً وخفياً ومجهولاً من الذوات، لكل ذات منها سيرة حياتية مستقلة، ولكل ذات من بينها معاناة خاصة لا تعرفها الأخرى. وعندما يموت الإنسان، فإن معظم ذواته، وأكثرها، تكون غير متحققة، ولم يُكتب لها الظهور والانكشاف، لأن حياة الإنسان قصيرة بالمقارنة مع عدد الذوات المتضمنة داخل الإنسان. إذاً، تحيا في الجسد العديد من الذوات غير المتحققة، غير المعلنة، وغير المكتشفة حتى من قبل صاحبها، كما يتضح من أفكار أدهم وكتاباته عن العلاقة بين الذات والجسد.
المعالم الفكرية والنفسية
بعد الحديث عن ولادة أدهم، اسمه، علاقته بالوالدين وبالآخرين، جنسانيته وجسده، ننتقل إلى العالم الفكري في حياة هذه الشخصية؛ ما هي مكوناته الفكرية؟ وما هي أفكاره في أمور وجودية، أو نفسية، أو اجتماعية؟ فرسم الشخصية الروائية الدقيق يجب أن يشمل مجموعة الأفكار، المقولات، المعتقدات التي تَسِمُ هذه الشخصية، وتجعلها استمرارية لما أرادت الروائية أن ترسمه، أي شخصية روائية تنطبق عليها صفة الإنسان متعدد الأبعاد، ناسفاً صيغة الإنسان ذي البعد الواحد. وهكذا، عبر كتابات أدهم وتأملاته، تستعرض الكاتبة مجموعة من الرؤى والنظريات التي تحكم تفكير شخصيتها.
تذكر الروائية أن أدهم تأثَّرَ بمناهل فكرية متنوعة، فهي تذكر الديانات، والصوفية، والسريالية، وغيرها، وفي كل مرة يبدو أن أدهم متأثر بمنابع فكرية أو مدارس فكرية مختلفة عن الأخرى. هذا عن روافده الفكرية والنفسية، أما أبرز النظريات التي يفكر بها، فهي نظرية الكينونة الأولى، ونظرية الشعور واللاشعور، ونظرية الأخلاقي واللاأخلاقي.
بين الكينونة الأولى والكينونة المستقبلية
تعتبر الكاتبة أن هذه النظريات أساسية في بناء الحياة الفكرية والنفسية لشخصيتها، ففي نظرية الكينونة الأولى تشرح الروائية أن أدهم يعتقد أن الإنسان خرج من صورته البدئية، ودخل في صورته الجديدة، فنسي أصله وكينونته الأولى، وظنَّ أن ما هو عليه اليوم هو هو، وظنَّ أيضاً أنه ليس ثمة هو غير ما هو هو، فأنكر بالتالي الـ هو الأول، وتماهى في الـ هو هو، كما هو الآن. لكن هناك حالات نادرة جداً، يطلق عليها أدهم وصف «اللحظة الإشراقية»، وهي تصيب النوادر من البشر، أولئك المتسمين بسمات خاصة مثل: التحليل، التركيز، التأمل، العمق. هؤلاء يعيشون لحظات إشراقية، لا تدوم طويلاً، لكنها تترك انطباعاً غريباً مولدة للشك والحيرة والغموض، وعدم يقينية الكائن البشري إن كان هو هو، أم هو لا هو.
يكتب أدهم في الدفاع عن نظريته عن الكينونة الأولى: «لماذا ندخل أمكنة للمرة الأولى، فيتملكنا الإحساس بأننا قد سبق أن دخلناها؟ ولماذا نرى أشخاصاً للمرة الأولى فنعتقد أنها ليست المرة الأولى؟ ولماذا نتصور أحياناً أننا قد قرأنا هذه الجملة من قبل، أو سمعنا هذا الحديث من قبل، أو حدثت لنا الحادثة الفلانية من قبل؟ ألا يعني كل ذلك، أنه ثمة كينونة مسبقة للمرء اندفنت بسبب تراكم الأحداث؟ فتكون الطبقة الأولى لـ كان، مدفونة تحت طبقات عديدة لـ صار صار».
إذن، في نظرية الكينونة الأولى، يعتقد أدهم أن الإنسان لكي يكتشف حقيقته البدئية، لابد له من «لحظة إشراقية» تذكره بالماضي، وتشككه بالحاضر، لتطرح عليه أسئلةً حول ما كان عليه في الأصل في الحقيقة. لكن أدهم هو الفكرة ونقيضها، هو النظرية ونقيضها، ونقيض نظرية الكينونة الأولى، هو نظرية أخرى لدى أدهم، وهي التي تقوم على تقسيم الناس إلى فئات ثلاث في التعامل مع الزمن:
الفئة الأولى: فئة مرتبطة وما تزال تحيا في الماضي؛ المجانين والمرضى النفسيون الذين رفضوا حقيقة انفصالهم عن تاريخهم الأول، البدئي.
الفئة الثانية: فئة يشغلها الحاضر بتفاصيله، فلا تذكر الماضي إلا بشكل عرض وطارئ. وهي تضم معظم البشر الذين يمكن لنا أن ندعوهم بالعاديين، هؤلاء يأتون إلى الحياة ويرحلون، يكررون ما فعله الأولون.
الفئة الثالثة: فئة تحيا كأنها ليست هي، بل كأنها الشخصية المستقبلية التي لم تأت بعد، ولم تتحقق بعد. هذه الفئة يقوم عليها الصراع التاريخي بين الماضي والحاضر، بين الذات المتحققة والذات الواجب تحققها، بين ما هو موجود وما يجب أن يكون موجوداً، وهذه الفئة تشمل الفنانين الحقيقيين، والعباقرة.
إذن، فبينما يعتقد أدهم في نظرية الكينونة الأولى أن الأشخاص المميزين والعباقرة هم أولئك الذي يسترجعون في لحظة إشراقية ماضيهم، فإنه في نظرية تقسيم الناس إلى فئات في علاقتهم مع الزمن، يعتبر أن العباقرة والمميزين هم أولئك الذين يفكرون بالمستقبل فقط. وهذه براعة من الكاتبة أن تبني لشخصيتها الروائية نظريتين متناقضتين، كل منهما مكتملة نظرياً ومتينة في برهانها الفكري، لكنهما متعاكستان في الرأي والجوهر.
بين العقل المستمر واللاشعور
كذلك على مستوى علم النفس، يدافع أدهم بشدة أنه ليس هناك ما يمكن أن نطلق عليه اسم «اللاشعور»، وإن كل شيء يتم في الشعور، في تمام الشعور، بكل تناقضاته، أي جميع العمليات شعورية، فنراه هنا يؤيد نظرية أن كل العمليات التي يمر بها الإنسان هي شعورية وقصدية. لكن ما نلبث أن نقرأ بعد صفحات، أن أكثر ما كان يحبه أدهم هو الكتابة، وتُحدِّثُنا الرواية عن أحد تجاربه فيها: «كان أدهم يحب الكتابة، ويفكر بتجربة كتابة صغيرة: أن نراقب أنفسنا من الصباح إلى المساء، ونكتب عن كل شيء يمر في بالنا ويحدث معنا، مهما كان طفيفاً وصغيراً. لكن هذا أمر صعب لأنه في العمل المتواصل للمخ لا يمكن اللحاق به وتدوين كل ما يخطر فيه، لأن العقل لا يتوقف عن التفكير، إذاً، ثمة خيانات لا بدّ من وقوعها». في الاقتباس السابق، ينفي أدهم وجود اللاشعور، ولكنه في الآن عينه يقول إن العقل لا يمكن له أن يتوقف عن التفكير، لكن ماذا عن الأفكار التي تراوده في غياب الشعور، ألا تقع بالتالي أفكار الذهن غير القادر على التوقف عن التفكير في مساحة اللاشعور؟ هي أيضاً، بنية مركبة ومتناقضة لهذه الشخصية الروائية في أفكارها عن علم النفس.

الأخلاقي واللاأخلاقي وجريمة القتل
النظرية الأخيرة في أفكار أدهم، التي أرغب التطرق إليها، هي تلك المتعلقة بتعريفاته لما هو أخلاقي وما هو غير أخلاقي. هنا، وعلى العكس كل ما سبق، لدى أدهم نظرية واضحة، ثابتة، وليست متناقضة، فهو يعتقد أنه ليس ثمة من فعل أخلاقي وفعل غير أخلاقي، كما يقول إنه ليس هناك ما هو خيرٌ وما هو شرّ، بل ما هو مناسب له، أو ما هو غير مناسب. هذه النظرية الجامدة، لا تلقى في الرواية نقيضاً لها، لذلك تكون سبباً أو دافعاً لارتكاب الفعل الوحيد في الرواية الذي تُقدِمُ عليه الشخصية، وهو فعل القتل. لكن لماذا يقتل أدهم جارته؟ يتم الأمر كالآتي:
وحيداً في المنزل، وأمام المرآة، يتخيل أدهم أن سلمى تبادله الحب، لكنها لا تحبه. يقف أمام المرآة، يتوهم صوراً لهما معاً في حالات عشقية، كأن أحداً قد فتح علبة مليئة بالصور المخزونة، فاندفعت الصور عشوائياً على أرض الغرفة، غابات كثيفة كان يركض فيها مع حبيبته، تلال عالية خضراء تَسَابَقَا للوصول إلى قمّتها. في هذه الأثناء، تطرق عليه الباب جارته، مؤجرة المنزل، تريد أموالها. ولأن صاحبة البيت تعيده من الحلم إلى الواقع، من أدهم المتسامي المتعالي عن الوجود، إلى أدهم من لحم ودم، فإنه يرتكب جريمة قتل بحقها. يقتل مؤجرة المنزل، لأنها تذكّره بأدهم الضعيف والمنبوذ، وبعد أن يقتلها يقول: «عندما تكون الرؤية حرة، تكون جميلة. لقد تخلصت من خوفي وشكّي ووهمي، إني أحب الحياة، أحب الناس، ممتلئ بالحب»، رغم أنه ارتكب للتو جريمة قتل بحق مؤجرّته، هذا ما يفسره اعتقاده على الدوام بأنه ليس هناك من خير وشرّ، بل هناك ما هو مناسب له وما هو غير مناسب.
في الرواية، يرتبط بوضوح فعل القتل الذي تُقدِمُ عليه الشخصية بأفكارها عن الأخلاقي وغير الأخلاقي، كما في المقطع التالي: «ليس ثمة شيء أخلاقي وشيء غير أخلاقي، القتل مثلاً، هو شيء غير أخلاقي، لماذا؟ هل جرب القتل أولئك الذين وصفوه بذلك؟ عندما قتلتُها لم أشعر أني أتيت إثماً أستحق عليه الجزاء، لم أشعر أني مجرم. قتلتها، ولست بنادم، ولكني فقط مشفق عليها. أهذا أمر غير أخلاقي؟»، ويقول في فقرة أخرى، نوردها لأهميتها في تكوين بنية الشخصية وعمقها الفكري: «ليس ثمة شيء قبيح وشيء جميل، لا شيء خيّر ولا شيء شرير. ثمة ما يناسبني، وما لا يناسبني».
كلّنا لا نهائيون
عبر حكايات ولادة متعددة، وحكايات متنوعة لاسم واحد، وعبر علاقة بين الكراهية والحب مع الأب والأم، وعلاقات جنسانية ملتبسة بين الغيرية والمثلية، ونظريات متناقضة في الكينونة، وفي علم النفس؛ ترسم الكاتبة شخصية بملامح لامتناهية، شخصية تتوالد باستمرار، لا يمكن وضعها في قالب هيئويّ محدد ومؤطر، ولا شكلَ ثابتاً لها، ولا ملامح فكرية ونفسية كذلك. حين يتحدث أدهم عن نفسه في الرواية، يبدو وكأنه يصف نفسه، ولكنه يصف أيضاً الرواية المكتوبة عنه، والتي نقرأها عنه، فيقول: «فأنا رجل لا أحب الوصف، ولا التسلسل السردي. إنما مولع بالحوار والكشف المباغت والمباشر عما أريد الإفصاح عنه، عفوي، تلقائي، مباشر، وأنا أيضاً نقيض هذا تماماً»، هو وصف لشخص أدهم، ولأسلوب هذه الرواية في الآن نفسه.
تدفع رواية اللامتناهي-سيرة الآخر للروائية مها حسن كلّ قرائها لأن يرددوا مع أدهم الجملة الختامية في النهاية، الجملة التي دفعتني أيضاً لكتابة مقالة عن الرواية، كي أدفعنا جميعاً لترديدها معه: «لن تحدّدني، أنا كل الصيغ، كل الصياغات، أنا اللامنتهي، اللامتناهي، اللانهائي. النهايات المفتوحة والبدايات المغلقة أنا، أنا المفتوح نحو هاوية اللانهاية، لست إحدى الصيغ، ولست بعض الصيغ، ولست عدة صيغ، أنا منتهى الصيغ». اعتقدها عبارة تنطبق على كلٍّ منا.