lundi 2 mars 2020

Cittadina francese, curda, un po’ armena e anche ebrea. Dialogo con la scrittrice siriana Maha Hassan


 di Eugenia Parodi Giusino

La città di Palermo, con gli incontri La parola alla Siria. Voci creative di donne in esilio, lo scorso dicembre ha voluto dare visibilità ad alcune artiste siriane che si trovano lontane dalla loro terra, là dove non è stato loro possibile esprimersi con la libertà di cui hanno bisogno tutti, e ancor più gli intellettuali e gli artisti. Questi, con il loro pensiero e lavoro possono esprimere contenuti, idee, modelli non omologati, audaci e portatori di una visione della vita che forse non può ancora proporsi e radicarsi nella società di un Paese arabo che ha sofferto anni di guerra e distruzione, assalti terroristici, e regimi dispotici. Gli esili forzati di milioni di siriani, non sono affatto finiti, e un numero considerevole e imprecisato si trova in campi profughi sparsi ai margini dell’Europa, in un limbo esistenziale e materiale insopportabile, che preclude loro sia di entrare in Europa sia di tornare in patria. O è stato costretto a riparare nei vicini Paesi.
La condizione di questi individui e la recente storia della Siria sono l’oggetto di un saggio a più mani: Esilio siriano (Exil syrien, ed. A. Guerini e Associati Spa, Milano 2016) ‒ a cura di Marina Calculli, specialista in geopolitica della regione libanese e siriana e dello scrittore e attivista Shady Hamadi. Ha scritto Marina Calculli: «Chi fugge dalla Siria non è solo un soggetto politico, ma anche uno strumento politico…si analizzerà come lo spostamento di milioni di siriani, sia verso l’interno sia verso l’esterno della Siria, non sia stato soltanto una mera conseguenza inattesa della violenza esplosa nel Paese dopo il 2011, bensì parte di una vera e propria strategia, condotta in larghissima misura dal regime di Bashar al-Asad e del suo principale alleato, la Russia…Il regime, sotto la pressione dell’avanzata dei gruppi ribelli, ha in parte perduto, ma in parte anche abbandonato diverse fasce di territorio settentrionale e centro-orientale della Siria…» contemporaneamente alienando da alcune zone, quelle che ritiene lo “Stato utile” o la “Siria utile”, la parte della popolazione a lui contraria.
Alla scrittrice curdo-siriana Maha Hassan, esule da quindici anni a Parigi, invitata a Palermo per La parola alla Siria abbiamo rivolto alcune domande. Maha Hassan è una scrittrice, giornalista e attivista curdo-siriana. Nata ad Aleppo e con studi giuridici alle spalle, si è affermata come scrittrice di romanzi nel suo Paese già negli anni Novanta. A partire dall’anno 2000 è stata perseguitata dal regime perché nelle sue pagine si leggeva di argomenti tabù come religione, sesso e politica e le è stato proibito pubblicare. Nel 2004, all’inasprirsi delle violenze contro i curdi, Maha Hassan ha lasciato la Siria e si è trasferita a Parigi. Nel 2005 ha ricevuto da Human Rights Watch una borsa di studio Hellman/Hammett per gli scrittori perseguitati. Continua a scrivere e a difendere i diritti delle donne nella società araba. In italiano è stato tradotto il suo romanzo Tamburi d’amore.
Vous êtes née en Syrie dans une famille kurde; une de votre grands-mères était arménienne, persécutée en Turquie, et pour rester en Syrie, elle a toujours dû cacher sa véritable identité. Vous apportez donc avec vous des éléments de cultures et de religions différentes, et la Syrie elle-même a toujours été un carrefour, un affrontement-rencontre de différentes origines religieuses et ethniques, avec une société non homogène. “Exil syrien” retrace l’histoire politique récente de la Syrie et les exilés syriens, les soulèvements populaires pacifiques, les actions et violations des différents acteurs et gouvernements concernés, les efforts laborieux de la population      pour sortir de l’abîme de la guerre. Hamadi se demande: «Loin ou toujours chez eux (watan), les Syriens se demandent: “Qui sommes-nous, aujourd’hui”? La question de l’identité syrienne devient fondamentale car la guerre a mis en évidence la fragilité de la société ». Pour vous, qui vivez par choix loin de votre pays, la définition de votre identité est-elle un sujet difficile ou est-elle structurée par l’élaboration de valeurs universelles et culturelles?     
«Je suis écrivaine; c’est ça mon identité définitive que j’ai construite pendant ces années vécues en Syrie et en France. Je suis citoyenne francaise mais je suis aussi kurde. Je suis, peut- être, un peu arménienne et pourquoi pas aussi juive. Je passé une année dans la maison d’Anne Frank. Mon roman parraîtra bientôt sur mon expérience douloureuse dans la maison d’Anne à Amsterdam, là où j’ai découvert des points communs entre les juifs et les Kurdes et entre l’exode de juifs et celui des syriens pour cause de guerre. Je pense que je suis née en Syrie, decendante d’une grand-mère arménienne, d’une autre kurde, et d’une arabe, et que je suis venue vivre en France pour vivre de multiples expériences parfois paradoxales et contradictoires. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne suis qu’une écrivaines. C’est ma seule identitié».
Noam Chomsky, philosophe, scientifique et activiste politique américain toujours cohérent avec ses idées, même si elles sons politiquement inconfortables, souligne le concept selon lequel les intellectuels, précisément parce qu’ils sont “privilégiés” ‒ en tant qu’utilisateurs et acteurs culturels ‒ ont plus d’opportunités que les autres et donc encore plus de responsabilité. «C’est à ce moment-là qu’un individu doit choisir et utiliser le privilège pour remettre en question l’État», écrit-il dans un essai de 2011, qui a été republié pour la dernière fois dans La responsabilité des intellectuels (Ponte delle Grazie, 2019). Cependant, il faisait référence à une minorité dans une démocratie occidentale. Vous avez choisi, il y a de nombreuses années, d’exercer pleine liberté d’expression à travers la fiction, le roman, et pour cela vous avez cependant dû quitter la Syrie, le pays où vous êtes née. Y avait-il quelque chose de dangereux et d’inacceptable dans vos écrits? Comment avez-vous pris la décision difficile de partir?
«Ecrire pour moi est une affaire de naissance. Je suis née pour raconter, je répète partout cette phrase. Ont ne peux pas raconter sans liberté. Le fait que je sois née en Syrie, fille d’une famille kurde, mais elle ne parlant que l’arabe, en raison du régime nationaliste arabe despotisque, niant toute liberté d’expresion pour le peuple syrien, m’a mis constamment en danger. La premiere fois, j’ai été interdite de publier mon deuxieme roman, puis, en 2004, quand la “révolution kurde” s’est declanchée, j’ai été interrogée par les services de renseignement en tant d’écrivain kurde. C’est pourquoi j’ai eu peur. Je n’ai pas eu le choix, j’ai été obligée de quitter la Syrie pour sauver mon écriture et pouvoir soigner cette raison de vivre et les faire grandir comme un arbre, dans cet exil choisi et aimé».
Il y a une image très efficace et vivante que vous suggérez sur la liberté.« Dans notre pays – vous avez écrit ‒ la liberté est comme un produit frais à déguster, quand pour vous (pour les pays occidentaux, ndr) il a la saveur et la consistance d’un aliment en conserve ». Veuillez nous en dire plus.
«C’est des paroles dites par Rima, le personnage principale de mon roman Tambour d’amour, traduit en italien. Rima vivait en France où la liberté est un concept évident, après les longs combat du peuple Français pour realiser ce sens. En revenant en Syrie, Rima sentait un autre goût de la liberté, une liberté fraiche, inédite, inconnue, car les Syriens ont vécu lontemps sans pouvoir s’exprimer.

Sfollati nel nord della Siria verso Tel Temer (ph. Unicef Delil Souleiman)
Malgré la longue histoire de trahison et d’abandon des Kurdes, je sens, au fond de moi, que justice sera faite un jour. Peut-être que cela ne sera pas rapide mais je suis convaincue que l’intelligence internationale va voir les Kurdes comme un peuple qui mérite ses droits; je crois au futur. Comme citoyenne francaise d’origine kurde, je sais qu’il y a en France, pas mal de gens qui soutiennent la casue kurde. Je pense que la France et la communauté européenne peuvent jouer un grand rôle pour aider à la naissance d’un état ou d’un statut plus stable pour les Kurdes, y compris au Moyen Orient».
Le syrien Mohammed Dibo, exilé à Beyrouth, en Exil syrien avait écrit «Certains intellectuels ont créé une nouvelle culture, née aujourd’hui en Syrie, qui s’exprime mieux dans le domaine créatif, à travers la poésie, les romans, le théâtre, les témoignages, le peinture, caricatures». À votre avis, bien qu’il existe des zones en Syrie, avec la présence de milices non gouvernementales y compris des groupes terroristes, qui continuent d’être bombardées par des avions russes et gouvernementaux (Idlib, «Ansamed news» du 20/12/19) , et compte tenu des récents et ruineux actes de guerre en Irak aux mains des États-Unis et de l’Iran, vous pouvez toujours espérer que les phénomènes culturels mentionnés par Dibo augmenteront, deviendront des points de référence pour une renaissance de la culture syrienne qui a connu par le passé d’énormes plaintes, et des violences de toutes sortes, dirigées contre ses représentants.
«Le jour où je réponds à ces questions, il y a deux filmes syrienes nomment pour les Oscars. Peut-être un film sera en finale. Le cinéma du régime n’a jamais pu arriver à cette place. Le fait que les syriens insistent pour la liberté et la démocratie, cela a vraiment créé une nouvelle vague d’expression et libèrer l’art et la culture de ses prisons intérieures. Nous vivions comme dans le monde de 1984, où Big Brother nous surveille, jusque dans nos rêves. Aujourd’hui, malgré le mal de la guerre, les pertes, la mort, nous sommes plus libres au fond de nous. J’aime bien parler d’expression : la nouvelle vague culturelle fera suite à cette guerre, comme les grands mouvements artistiques mondiaux, le Surréalisme par exemple, qui sont nés à côté de la guerre.

I becchini della Siria
Je ne dis pas cela éxactement, je ne suis pas une femme politicienne, je suis écrivaine et plus précisemment, romancière. J’utilise mon imagination en la melangant à la réalité. Mais j’ai vu de mes propres yeux les islamistes en Turquie. Cela n’est pas un secrêt; il y plein d’articles qui parlent du soutien de la Turquie aux intégriste islamiques, y compris à ceux de Daech. Pour moi, le conflit entre Erdogan et les Kurdes est une question essentielle pour la Turquie qui a peur de l’existance d’un pouvoir laïque et moderne à ses frontières. Je crois que le rêve d’Erdogan c’est d’être reconnu comme un nouveau sultan ou calife qui gouvernerai un monde islamique. Et pour cela, le grand obstacle devant lui ce sont les Kurdes, un peuple différent».
Vous avez également écrit «Nous devons ouvrir un dialogue libre pour arracher le terrorisme au terroriste, parce que Daesh est une tendance culturelle et morale et pour le détruire, nous avons besoin d’une arme culturelle». Vous croyez donc que le fanatisme religieux, qui est une composante du terrorisme, est une idéologie, une philosophie de vie qui imprègne une partie de la société au Moyen-Orient et doit également être combattu en proposant, à travers la culture, un autre modèle de société plus libre, tolérant, démocratique?
«Non, je ne crois pas que le fanatisme religieux soit capable de regarder loin, ni d’accepter de dialoguer. J’ai une autre proposition, selon moi plus profonde, qui s’adresse aux nouvelles générations, si on peux dire, la deuxieme génération de terroristes. Ceux qui sont nés dans une certaine éducation ou dans les milieux extremistes, soit islamistes, soit politiques qui provoquent la haine et la vengance. La question à creuser, pour sauver “l’humanité” partout, tant au Moyen-Orient qu’en Europe, est plus compliquée; on ne peux la résumer dans une interwiew dans un journal. Il nous faut de nouvelles méthodes éducatives, médiatiques et sociales pour éclairer le chemin très sombre et noir du fatalisme et contrer l’agenda politique des islamistes. J’insiste encore fois: Daech n’est pas un courant religieux mais un mouvement politique et nous devons travailler, sérieusement et culturellement, pour le battre».
Conclusioni
Porre delle domande a Maha Hassan è stata un’esperienza insolitamente ricca di significato e anche di emozione per me, perché dalle risposte avute si comprende il travaglio interiore che è stato alla base delle sue scelte estremamente coraggiose, sin da giovane, in un Paese islamico pur provenendo da una famiglia conservatrice. Le donne, come la scrittrice racconta nei suoi romanzi, sono tuttora relegate in una zona d’ombra e di silenzio, espropriate delle loro emozioni. Infrangere le radicate tradizioni con la scrittura, in particolare con una narrativa affrancata dalle regole canoniche dettate dalla religione, non era e non è tollerato. La Hassan non ha rinunciato ad esprimersi e con forza continuerà a farlo. Pur specificando di non essere “une femme politique”, continua tuttavia, con i mezzi a sua disposizione, ad essere anche un’attivista a difesa dei diritti delle donne di ogni Paese e dei soggetti più deboli. Ammirevole anche il modo in cui vive la condizione di esule in Francia, senza rimpianti, con elegante intelligenza e sensibilità. Queste le sensazioni che mi ha trasmesso Maha in questo dialogo, sincero e non convenzionale, come nell’incontro con una vera artista, che spero rincontrare.
Dialoghi Mediterranei, n. 42, marzo 2020

Maha Hassan a Palermo, 2019
Appendice
Lei è nata in Siria da una famiglia curda; una sua nonna era armena, perseguitata in Turchia, e, per restare in Siria, dovette sempre nascondere la sua vera identità. Lei porta con sé elementi di culture e religioni differenti dunque, e la stessa Siria è sempre stata un crocevia, un incontro-scontro di appartenenze religiose ed etnie differenti, con una società affatto omogenea. “Esilio siriano” ripercorre la storia politica recente della Siria e degli esili siriani, le pacifiche rivolte popolari, le azioni e le violazioni dei vari attori e governi interessati, i faticosi tentativi della popolazione per uscire dall’abisso della guerra…Hamadi si chiede: «Lontani o ancora in patria (watan) i siriani si domandano: “Chi siamo, noi, oggi?” La domanda sull’identità siriana sta diventando fondamentale perché la guerra ha messo in luce le fragilità della società». Per lei, che vive per scelta lontana dal Suo Paese, la definizione della sua identità è un argomento difficile o si è strutturata attraverso l’elaborazione di valori universali e culturali?
Sono una scrittrice; questa è la mia identità definitiva che ho costruito in questi anni vissuti in Siria e in Francia. Sono cittadina francese ma sono anche curda. Sono, forse, un po’ armena e, perché no, anche ebrea. Ho trascorso un anno a casa di Anna Frank. Presto apparirà il mio romanzo sulla mia dolorosa esperienza nella casa di Anna ad Amsterdam, dove ho scoperto elementi comuni tra ebrei e curdi e tra l’esodo degli ebrei e quello dei siriani a causa della guerra. Penso di essere nata in Siria, discendente da una nonna armena, un’altra curda e una madre araba, e che sono venuta a vivere in Francia per vivere esperienze multiple, a volte paradossali e contraddittorie. Ecco perché oggi sono solo una scrittrice. È la mia unica identità.
Noam Chomsky, autorevole filosofo, scienziato e attivista politico statunitense sempre coerente con le sue idee, anche se politicamente scomode, rimarca il concetto che gli intellettuali, proprio perché “privilegiati” – in quanto fruitori e attori culturali ‒ hanno più opportunità degli altri e, quindi, anche più responsabilità. «È a quel punto che un individuo deve scegliere e usare il privilegio per mettere in discussione lo Stato» scrisse in un saggio del 2011, per ultimo ripubblicato ne “La responsabilità degli intellettuali” (Ponte delle Grazie, 2019). Si riferiva tuttavia ad una minoranza, in una democrazia occidentale. Lei ha scelto tanti anni fa di esercitare la piena libertà di espressione attraverso la narrativa, il romanzo, e per questo però ha dovuto lasciare la Siria, il Paese dove è nata. C’era qualcosa di pericoloso e inaccettabile nei suoi scritti? Come è arrivata alla difficile decisione di partire?
Scrivere per me è una questione di nascita. Sono nata per raccontare, ripeto questa frase ovunque. Non possiamo raccontare senza libertà. Il fatto che io sia nata in Siria, figlia di una famiglia curda, ma che parlava solo l’arabo a causa del dispotico regime nazionalista arabo, che negava qualsiasi libertà di espressione per il popolo siriano, mi ha costantemente messa in pericolo. La prima volta mi è stato vietato di pubblicare il mio secondo romanzo e poi, nel 2004, quando è scoppiata la “Rivoluzione curda”, sono stata interrogata dai servizi di intelligence come scrittrice curda. Questo è il motivo per cui avevo paura. Non avevo scelta, dovevo lasciare la Siria per salvare la mia scrittura ed essere in grado di coltivare questa ragione di vita e farli crescere come un albero, in questo esilio scelto e amato.
C’è un’immagine molto efficace e vivida che lei suggerisce a proposito della libertà. «Nel nostro Paese – ha scritto – la libertà è come un prodotto fresco da gustare, quando per voi (per i Paesi occidentali, n.d.a.) ha il sapore e la consistenza di un cibo conservato». Ci spieghi ancora.
Queste sono le parole pronunciate da Rima, il personaggio principale del mio romanzo Tamburi d’amore, tradotto in italiano. Rima ha vissuto in Francia dove la libertà è un concetto scontato, dopo la lunga lotta del popolo francese per realizzare questa idea. Tornando in Siria, Rima prova un altro gusto della libertà, una nuova, fresca, inedita, sconosciuta libertà, perché i siriani hanno vissuto a lungo senza essere in grado di esprimersi.
Vicino alla città curdo-siriana Rasal Ai, lungo il confine con la Turchia (ph. @Internazionale. Deil Souleiman)
Nonostante la lunga storia di tradimento e abbandono dei curdi, sento profondamente che un giorno verrà fatta giustizia. Ciò potrebbe non accadere velocemente, ma sono convinta che l’intelligenza internazionale vedrà i curdi come un popolo che merita i propri diritti; credo nel futuro. Come cittadina francese di origine curda, so che ci sono molte persone in Francia che sostengono il caso curdo. Penso che la Francia e la comunità europea possano svolgere un ruolo importante nell’aiutare la nascita di uno Stato o uno status più stabile per i curdi, anche in Medio Oriente.
Il siriano Mohammed Dibo, esule a Beirut, in “Esilio siriano” aveva scritto «alcuni intellettuali hanno creato una nuova cultura, nata oggi in Siria, che si esprime meglio in campo creativo, attraverso la poesia, i romanzi, il teatro, le testimonianze, la pittura, le caricature». Secondo lei,  nonostante ci siano in Siria  zone con presenza di milizie non governative, tra cui gruppi terroristi, che  continuano a subire bombardamenti da aerei russi e governativi (Idlib, notizia Ansamed del 20/12/19), e tenendo conto dei recenti e rovinosi atti di guerra in Iraq per mano Usa-Iran, secondo Lei si può ancora sperare che i fenomeni culturali cui accenna Dibo possano accrescersi, divenire punti di riferimento per una rinascita della cultura siriana che in passato ha subìto enormi censure, e violenze di ogni tipo, dirette verso i suoi esponenti?
Il giorno in cui rispondo a queste domande, ci sono due film siriani nominati per gli Oscar. Forse un film sarà in finale. Il cinema di regime non è mai stato in grado di raggiungere questa posizione. Il fatto che i siriani insistano sulla libertà e sulla democrazia ha davvero creato una nuova ondata di espressione e liberato arte e cultura dalle sue prigioni interne. Vivevamo come nel mondo del 1984, dove il Grande Fratello vegliava su di noi, anche nei nostri sogni. Oggi, nonostante il male della guerra, delle vittime, della morte, siamo più liberi dentro. Mi piace parlare di espressione: la nuova ondata culturale seguirà questa guerra, come i grandi movimenti artistici del mondo, ad esempio il Surrealismo, che sono nati accanto alla guerra.

Copertina del romanzo di Hassan, La metropolitana di Aleppo
Non dico esattamente questo, non sono un politico, sono una scrittrice e, più precisamente, una scrittrice di romanzi. Uso la mia immaginazione mescolandola con la realtà. Ma ho visto gli islamisti in Turchia con i miei occhi. Non è un segreto; ci sono molti articoli che parlano del sostegno della Turchia ai fondamentalisti islamici, compresi quelli di Daesh. Per me, il conflitto tra Erdogan e i curdi è una questione essenziale per la Turchia, che ha paura dell’esistenza di un potere secolare e moderno ai suoi confini. Credo che il sogno di Erdogan sia quello di essere riconosciuto come un nuovo sultano o califfo che governerà un mondo islamico. E per questo il grande ostacolo davanti a lui sono i curdi, un popolo diverso.
Ha scritto anche «Dobbiamo aprire un dialogo libero per strappare il terrorismo al terrorista, perché Daesh è una tendenza culturale e morale e per distruggerlo abbiamo bisogno di un’arma culturale». Lei ritiene quindi che il fanatismo religioso, che è una componente del terrorismo, sia un’ideologia, una filosofia di vita che permea parte della società in Medio Oriente e va combattuta anche proponendo, mediante la cultura, un altro modello di società, più libera, tollerante, democratica?
No, non credo che il fanatismo religioso sia in grado di guardare lontano, né di accettare il dialogo. Ho un’altra proposta, che ritengo più profonda, che si rivolge alle nuove generazioni, se si può dire, alla seconda generazione di terroristi. Coloro che sono nati in una certa cultura o in circoli estremisti, islamici o politici, che provocano odio e vendetta. La domanda da approfondire, per salvare “l’umanità” ovunque, sia in Medio Oriente che in Europa, è più complicata; non può essere riassunta in un’intervista in un giornale. Abbiamo bisogno di nuovi metodi educativi, mediatici e sociali per far luce sul cammino molto oscuro e disastroso del fatalismo e per contrastare l’agenda politica degli islamisti. Insisto ancora una volta: Daesh non è una corrente religiosa ma un movimento politico e dobbiamo lavorare, seriamente e culturalmente, per sconfiggerlo.